Andrea P. Lloyd, démone capricieuse et bourrée de vices

once upon a time

Je ne connais pas grand-chose sur ma naissance. Il faut dire que l’on ne se souvient pas vraiment de tout lorsqu’on est un petit truc puant qui ne cherche qu’à manger, dormir et faire ses besoins. Alors autant vous dire que j’ai occulté totalement cette partie-là de mon existence. Tout ce que vous avez besoin de savoir, c’est que je suis née de deux parents appartenant au meilleur des camps : le mal. Tous les deux démons, je suis issue de leur relation loin d’être amoureuse mais plutôt bestiale et pleine de luxure. Ma mère n’était pas vraiment ce que l’on peut appeler un modèle maternel fort. Non, je suis arrivée là un peu comme un cheveu sur une soupe et elle ne voyait pas vraiment d’intérêt à la petite boule puante que j’étais. Je me suis donc débrouillée seule, me nourrissant de ce qu’on m’apportait comme nourriture. Je trouvais d’ailleurs cela très amusant, surtout lorsque des démons ramenaient dans notre antre un petit innocent à torturer. Ma mère s’intéressa d’ailleurs à moi le jour où elle me vit rire aux éclats alors qu’un humain était tué devant mes yeux.

Elle comprit rapidement qu’elle pouvait faire de moi une démone des plus douées. J’apprenais très rapidement dans l’art de la torture et je n’hésitais pas à prendre des risques pour attirer mes proies. J’usais de mes charmes de petites filles, prétextant que j’étais perdue, que ma maman m’avait abandonnée ou encore que j’avais suivi un monsieur qui me proposait des bonbons. Finalement, je finissais par les emmener dans une petite ruelle sombre où je pouvais les enlever pour les emmener dans l’antre. J’étais douée, très douée, et rapidement, l’ambition de devenir l’une des plus grandes maléfiques de mon camp me gagna. Je n’avais aucun état d’âme. Les sentiments ? Je ne connaissais pas. Il faut dire que je n’ai aucune humanité, heureusement pour moi d’ailleurs.

Ce qui me conforta dans cette quête du trône, ce fut lorsque les Halliwell tuèrent ma mère. Oui, nous étions devenues au fil des années deux personnes assez proches. Nous chassions les innocents ensemble, et ma mère avait les sœurs Halliwell dans le nez depuis que ces dernières nous avaient empêchées de tuer quelqu’un que nous traquions depuis quelques semaines déjà. Lorsque j’appris la mort de ma mère, je me sentis profondément touchée. Une colère et une rage immenses s’installèrent en moi et je partis en quête d’un plan. Je tombais alors sur deux maléfiques et, ensemble, nous parvînmes à organiser une attaque réfléchie contre les Halliwell. Le combat fut sans merci, et lorsqu’enfin, nous réussîmes à voler leurs pouvoirs, il n’y avait plus d’espoir pour eux. Ce que tant de démons avaient essayé de faire auparavant venait enfin d’être accompli. Les sœurs Halliwell étaient mortes, et avec eux, leurs douces descendances. Ravies, nous étions à la tête du mal, et j’avais bien l’intention de rester sur la plus haute marche avec les pouvoirs de l’aînée des sœurs.

Aujourd’hui, je sens bien que les démons fomentent quelque chose contre moi. J’aimerais régner seule sur les enfers mais je sais aussi que les deux autres ne me laisseront pas faire. Pourtant, l’idée de récupérer en moi le pouvoir des trois me taraude. Je n’ai aucune limite, aucune faiblesse. L’amour ? Je ne connais pas et je ne connaitrais jamais. Je suis un cœur de pierre, motivée par une seule chose : le pouvoir. Alors pourquoi m’arrêter en si bon chemin ? Je vous le demande …

on fait tomber le rideau